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  • Photo du rédacteurElwing HM

La légende du Taj Mahal

Dernière mise à jour : 15 oct. 2021


Magnifique édifice, érigé au début du dix-septième siècle, en l'honneur de l'amour incommensurable d'un shah Moghol pour son épouse.

L'histoire raconte que la reine Mumtaz Mahal "la merveille du palais", quitta ce monde, au grand dam de son inconsolable époux, en donnant naissance à leur quatorzième enfant.

Le Shah Jahan fou de chagrin fit construire le grandiose mausolée, symbole de son amour éternel pour sa douce et belle défunte.

Il fini par la rejoindre dans la crypte, quelques décennies plus tard. Depuis, selon la légende, ils filent le parfait amour jusqu’à nos jours.

Mais hélas, au-delà du récit édulcorée admis par la plus part, une autre parole veut se faire entendre,

En effet, il existe une version secrète que seuls quelques initiés connaissent et qui raconte une autre facette de l'histoire.

Il fut un temps où le Taj était loin d'être aussi paisible et agréable que de nos jours.

Le Dieu Shiva et la Déesse Shakti participèrent jadis avec d'autres êtres célestes, à mettre de l’ordre dans le chaos ambiant, car en vérité, il y régnait une étrange atmosphère, et une lugubre cacophonie.

Voici donc les faits comme ils me furent relatés par un mystérieux personnage, dont j'ai perdu le nom, rencontré dans une gare du sud de la France.

Après la construction du Taj Mahal, le Shah voulu se faire construire une réplique identique en marbre noire digne de sa propre dépouille et à la hauteur du mausolée de son épouse.

Il désirait que les deux monuments se tiennent face à face sur les deux rives, séparées par le fleuve Yamunâ, qui traverse la ville d'Agra. Il souhaitait les faire relier par un pont d'or ou de marbre.

Mais l'un de ses fils: le shah Aurangzeb le destitua de son trône impérial et empêcha l’œuvre de voir le jour.

Il faut dire que les caisses de l'empire avaient beaucoup souffert du coup faramineux du Taj Mahal, un nouveau projet l'aurait entraîné dans une ruine certaine.

Le Shah Jahan finit ses jours au Ford d'Agra, duquel il contempla, pendant huit années de suite, la blancheur immaculée du palais où reposait sa bien aimée.

A sa mort, Il fut ensevelit aux côtés de sa douce, pour l'éternité. On dit que le Taj Mahal changea de visage à partir de ce moment là. Une succession de phénomènes étranges firent leurs apparitions.

On raconte qu'à la lueur du jour, on distinguait parfois dans la brume enlaçant la sublime demeure, des formes étranges, qui donnaient froid dans le dos. Elles semblaient vivantes et agissantes. Elles se dégageaient du monument, traversaient les murs à grande vitesse, tournant et virevoltant dans tous les sens.

Les quelques intrépides qui s’aventuraient la nuit dans le lieu, finissaient par détaler en courant en oubliant pour certains leurs effets sur place. Pour ceux qui ne comprenaient rien aux frayeurs de ces pauvres malheureux, il était encore possible à l'aube naissante, d’assister à d'étranges danses fantomatiques, qui finissaient par se dissiper à la lumière solaire, mais produisaient tout de même leur petit effet sur certains visiteurs. Les uns paralysés de peur, priaient tremblotants, les autres fuyaient au loin en criant des paroles insensées.

Seule une femme se nommant Nemma, continuait à prendre soin du Taj, sans jamais faillir.

Elle avait quitter les siens et demeurait sur place, affairée à rendre le lieu le moins hostile, possible.

A coup de ballai, de psalmodies, d'encens et de rituels mystérieux, elle sillonnait la grande pièce octogonale centrale où se trouvent les deux cénotaphes impériaux, sous le grand dôme.

Elle examinait les huit autres pièces à l'entoure, vérifiant si tout allait bien, faisant un petit détour par la crypte souterraine, dans laquelle se trouvent encore de nos jours, les véritables sépulcres, juste en dessous des cénotaphes.

Elle dormait le jour et travaillait la nuit sans relâche.

Il était dit qu'elle parlait au vide, gesticulait et suppliait par moment, comme si elle avait un réel auditoire.

En plein jour, les gens ne voyaient rien de tangible, mais entendaient parfois, des sons bizarres qui leur glaçaient le sang.

Un jour n'en pouvant plus de recevoir des plaintes incessantes, le notable du village décida d'aller sur place se rendre compte de lui même de la véracité des phénomènes qui lui étaient relatés. Il comptait sur Nemma, dont la réputation l'avait précédée, pour en apprendre un peu plus sur ces événements nocturnes.

la brave dame heureuse qu'on lui porta intérêt ne se fit pas prier outre mesure pour lui raconter ce qu'elle savait.

- Les visiteurs pénètrent le Taj sans déférences ni respect. Ils parlent fort comme s'ils étaient à la foire. Il y en a même qui subtilisent quelques joailleries au passage, sans crainte de représailles.

Les âmes des défunts n'aiment pas qu'on les dérange, ni qu'on saccage leur demeure. Tout cela attise leur courroux. Je passe mon temps à essayer de les apaiser. Je peux vous dire que ce n'est pas chose facile.

Le notable étonné par ses dires , se demanda si elle avait toute sa tête. Il prit sur lui et rétorqua:

- Ils ne sont que deux à reposer dans ce lieu. Ils sont sensés vivre leur amour éternel sans se préoccuper de se qui se passent autour, dans notre monde.

- Détrompez-vous mon pauvre monsieur. En réalité ils sont bien plus nombreux que vous ne semblez le croire. les pierres emprisonnent toutes ces pauvres âmes perdues qui ont quitté leur corps accidentellement pendant la construction du Taj ou qui ont été mutilé ou assassinés à la fin de l'ouvrage.

- Pour qu'elles raisons? S'indigna le notable.

- Pour qu'ils ne reproduisent jamais plus pareille merveille. Dit-elle, feignant croire en son air ingénu.

-Le souhait du shah Jahan, reprit-elle, était que son œuvre soit unique et il a tenu parole en usant de tout son pouvoir. Sa douleur et son chagrin étaient devenus plus puissants que son sens de la réalité et de l'équité. Il en oublia les fondements de nos croyances indiennes et ne tint pas compte du système karmique, auquel nous répondons tous: celui-là même qui sévit pour les vivants autant que pour les morts. Dans son malheur, le Shah piétina sa religion musulmane et toutes nos croyances ancestrales. La mémoire de souffrance imprègne les pierres et les âmes n'arrivent pas à trouver le repos. Elles hantent le Shah et demandent réparation. Il reste sourd à leur plainte et passe son temps à pleurer sa belle et à manifester sa rage. Ce sont ses cris qu'entendent parfois les visiteurs.

- N'a-t-il pas retrouvé sa tendre épouse, comme on le raconte?

- Le fait qu'il fut inhumé auprès de Mumtaz alors qu'il désirait reposer sur la rive d'en face, dans son Taj noir, celui qui n'a jamais pu voir le jour, le met toujours dans une colère noire. Ce qui l'empêche de rentrer en contacte avec sa bien aimée, de savourer leurs retrouvailles et jouir de la plénitude éternelle.

- Comment savez-vous tout cela et pourquoi vous consacrez-vous à ce lieu? Demanda le notable, dans un regain d’intérêt.

- C'est une histoire douloureuse que vous me demandez de vous livrer. Aimeriez-vous vraiment la connaître? Cela vous prendra un peu de temps.

Le notable hocha la tête en signe d’approbation et lui assura qu'il avait tout son temps.

- Il y a deux siècles, un de mes valeureux ancêtres, le premier né de la famille, pris la relève de son père dans l'entreprise familiale. Des tailleurs de pierres précieuses de grande renommée en Inde et bien au-delà. Il contribua à orner le Taj Mahal des plus belles joailleries. Mais hélas une fois son œuvre achevée, il fut mystérieusement et lâchement assassiné. Depuis son âme erre dans ce lieu ainsi que tant d'autres malheureuses victimes. Il plane sur ma famille un parfum de malédiction depuis cette tragédie et cela sera ainsi tant que cet aïeul n'aura pas trouvé le repos éternel. Chaque aîné mal de la famille trouve une mort tragique au même âge que notre ancêtre. Mon fils aîné approche de l'âge fatidique, je suis ici pour intercéder en sa faveur.

- Cela n'explique pas vos possibilités de communiquer avec l'invisible.

- Je suis née ainsi,mon bon monsieur. Enfant, je croyais que tout le monde avait ces aptitudes mais très vite, je me suis rendue compte que ma sensibilité était particulière. Je n'ai pas accepté tout de suite cette différence mais j'ai fini par l'aimer quand j'ai compris que je pouvais aider. Le jour où mon frère aîné perdit la vie dans des circonstances mystérieuses, ma mère me raconta la tragédie familiale, que je m’empressai d'oublier très rapidement. La charge était trop douloureuse. Je fus rattrapée quelques années plus tard, lors de la naissance de mon fis aîné. Hormis la joie d’accueillir ce nouveau né, je lus la peur dans les yeux de ma mère. Ce qui réveilla mon effroi et le désir d'en finir avec cette damnation. A l'approche de mon fils de l'âge fatidique, je pris la décision d'agir. Mes enfants étant tous adultes, je leur ai confié leur père et la maison familiale, puis pris la route du Taj affin d'aider mon ancêtre à s’élever dans la lumière et en finir avec le malheur. Cela fera bientôt neuf mois que je suis ici. Il ne me reste plus que deux jours pour mettre fin à tout ce gâchis.

- Que faut-il donc faire pour remédier à tout cela? Comment puis-je vous aider? Interrogea le notable.

- Revenez me voir demain à l'aube. Je vous répondrai après avoir user de mon ultime recours.

Avant de prendre congé, le notable eu le privilège d'entendre un horrible cri qui lui donna des sueurs froides. Il sauva sa dignité, on gardant son flegme et s'éloigna au plus vite.

Le lendemain matin, il retrouva Nemma assise sur les marches du palais, le visage détendu et souriant. La veille, il s’était laissé prendre au jeu et avait passé une mauvaise nuit. Il avait hâte d'entendre ce qu'elle avait à lui dire.

Après les salutations d'usage, le notable lui offrit un panier garnit de délicieuses victuailles en gage de remerciement pour son aide. Il était prêt à payer un bon prix pourvu que la paix soit restaurée au Taj. Il ne manquerait pas de récolter les fruits, pensa-il, si le nombre de visiteurs s’accroît. Pour cela, il fallait que la réputation effrayante du mausolée se transforme en propagande positive. Il n'était pas sûr de croire les dires de la femme, malgré son expérience de la veille, mais il se promit de donner le change, quoi qu'il arrive, pour montrer aux habitants d'Agra, qu'il faisait le nécessaire pour que l'harmonie s'installe enfin, au Taj Mahal. Après tout, c'est pour eux qu'il se donnait autant de mal, pensa-il.

- Qu'en est-il de votre réunion nocturne avec les défunts? Demanda-t-il sans plus attendre.

- Ne m'en parlez pas, mon bon monsieur. J'ai passé la nuit à essayer de leur faire entendre raison, que cela ne rimait à rien de perpétuer leur souffrance ad-vitam æternam .

J'ai tenté de leur montrer l'absurdité de la situation et je vous avoue que j'ai failli perdre espoir.

- Que s'est-il donc passé? Interrogea le notable

- C'est la douce Mumtaz qui a trouvé la solution finale. Répondit Nemma

- Comment cela? Demanda le notable étonné

- Elle s'est manifestée à la grande surprise de tous. C'est bien la première fois que je la voyais si clairement. En réalité, elle venait de temps en temps prendre des nouvelles de l’empereur. Ce dernier ne pouvait la voir car son regard était obscurcit par la colère et le chagrin. Les âmes perdues non plus, prisonnières qu'elles étaient de leur haine pour le Shah. Les fois où il m'a semblé l'apercevoir, c'était lorsque Jahan était assaillit par les revendications de ses victimes. Elle apparaissait lumineuse, planant au dessus d'eux, silencieuse et recueillit. Sa seule présence modifiait l’atmosphère et apportait quelques soulagements. Je sais qu'elle était là de son plein grès. Elle était libre de partir définitivement si elle le souhaitait, mais elle restait auprès de son amour, tentant de lui porter secours.

- Mais alors, qu'a-t-elle suggéré, qu'a-t-elle fait? S'impatienta le notable.

- Elle a proposé d’aider chaque âme, à se libérer des chaînes de la colère, de la peur, de la tristesse et de la haine.

- Mais comment est-ce possible? Balbutia le notable.

Amusée par son aire ahurit, Nemma lui apprit que Mumtaz, qui de son vivant avait été une femme vertueuse et altruiste, s'était transformée en être de lumière, quelques décennies seulement après son décès. Elle voyageait dans plusieurs dimensions, à sa guise, suivant ses missions. Elle peut beaucoup si on accepte son aide. poursuit- elle. D'ailleurs, c'est ce qui s'est produit cette nuit. Subjuguées par son amour et sa lumière, les pauvres âmes ont vu en elle, un exemple à suivre. Elle leur a fait comprendre, qu'il leur était possible de changer de destinée. Passer du statue d'âmes errantes à une nouvelle expérience d'âmes souveraines. Elle leur a dépeint le monde merveilleux qui les attendait de l'autre côté de la frontière. Certains ont demandé s'ils pouvaient retourner sur terre, se réincarner dans de meilleures conditions. Elle leur a promis de faire le nécessaire.

- Et pour celles qui n'étaient pas intéressées par une renaissance dans un corps humain?

- Elles ont eu la possibilité de passer à une dimension supérieure, dans d'autres formes d'évolutions. Étonnamment, beaucoup ont souhaité se réincarner sur terre. Probablement pour mieux transcender leurs anciennes douleurs et apporter un souffle nouveau à leur lignée.

- Et qu'en est-il du Shah Jehan?

- Il a vécu une sacrée prise de conscience quand il a entendu pour la première fois depuis son décès, la voix cristalline et bienveillante de sa bien aimée. Il s'est tenu droit, comme électrifié à la vue de Mumtaz. D'un coup, comme par miracle, il est sorti de sa démence, s'est agenouillé en toute humilité devant toute l'assemblée et a demandé pardon à tous. Pendant que ses larmes coulaient à grande eau, j'ai perçu ses anciennes victimes se détendre progressivement. J'ai assisté à l'ouverture de leurs cœurs et à la disparition de leur rage. Soudain, sont apparus sous le dôme, deux silhouettes lumineuses. J'ai cru reconnaître Shiva et Shakti, entrelacés, un large sourire illuminant leur visage. D'autres êtres majestueux entrèrent en scène.Parmi eux, il m'a semblé entrevoir le Bouddha. Je vous avoue que j'avais du mal à tout saisir. Vers la fin, j'ai perçu une bienveillante présence, un homme lumineux, que je ne connaissais point. Il se dégageait de lui, une bonté indescriptible. Je n'arrivais plus à détacher mon regard de son cœur. Et pour cause, celui-ci brillait de mille feu, illuminant son étoffe. Quelques instants plus tard, mon attention fut attirée par Jahan qui continuait à sangloter. L'homme s'en approcha et posa une main sur son épaule. Je n'ai pas compris ce qu'il lui murmura à l'oreille, mais j'ai vu de mes propres yeux les larmes de Jahan se métamorphoser une à une en sphères lumineuses. Les unes en rose violet, les autres en bleu étincelant, en couleur argent ou or. Certaines sphères se sont mises à prendre de la hauteur,s'élargir jusqu'à finir par exploser en myriade de points lumineux, éclairant l'ensemble du Taj. Quelques étincelles sont aller toucher le cœur meurtri des âmes présentes. On entendit alors, des sons résonner dans tout l’édifice. J'ai cru distingué des «Aum» et bien d'autres chants en langues inconnues. Cela dura un bon moment, me sembla t-il. Puis l'image de ces êtres s’estampa peu à peu, pendant que le silence s'installait lentement au sein du Taj. Il m'a fallut un certain temps pour reprendre mes esprits et me rendre compte que je me trouvais seule en présence de Mumtaz et de Jahan. Ils se tenaient face à face, les Yeux dans les yeux, rayonnants de tout leur amour. Il régnait une atmosphère nouvelle dans le Taj, paisible, légère et intense à la fois. Quelque chose s’était réellement transformée. D'un vulgaire mausolée dédié à la passion romantique d'un empereur pour sa reine, le Taj Mahal s'était vêtu de la parure du sacré.

Mon émotion et ma gratitude étaient tellement fortes qu'elles attirèrent l'attention des deux époux. Ils s’approchèrent de moi et me remercièrent de l'aide que j'ai offert à tous. Car d’après eux, c'est grâce à mes dons médiumniques, ma ténacité et mes bonnes intentions, que la libération s'est produite. Il me promirent de veiller sur mon fils et sur toute ma descendance. Et pour celer leur promesse, ils m’embrassèrent chacun sur une joue et me confièrent que désormais, chaque personne qui franchira le seuil du Taj recevra leur bénédiction et verra son féminin et son masculin s'équilibrer et s’épanouir. «Que le Taj Mahal soit désormais l'emblème du féminin et du masculin sacrés réunis et totalement harmonisés, dans cette dimension. Que l'homme et la femme vivent ensemble en toute cohérence et agissent en accord avec les principes fondamentaux de la vie» me dirent-ils en cœur.

Ils disparurent de ma vue, me laissant dans un état qui m'était totalement inconnu jusqu'à lors. J'ai passé le reste de la nuit dans une profonde béatitude.

Après un cour silence, Nemma reprit comme si elle s'adressait à elle-même: Je sens leur présence même s'ils sont maintenant, invisibles à mes yeux. Je sens leur vibrante et bienveillante énergie dans chaque pierre. Je vous avoue que toute mon angoisse et appréhension se sont envolées.

Pour tout discours, le notable se précipita dans l'enceinte pour ressentir de lui-même l'atmosphère intérieure. Il fut pris d'un sentiment d'intense plénitude. Jamais il n'avait éprouvé pareil ressenti. Il eu la certitude de l'authenticité du récit de Nemma, même s'il ne comprenait rien au monde de l'au-delà. Il l'a gratifia par la suite d'une rente substantielle et eu recours de temps à autres à ses bons conseils. On dit qu'elle vécue une belle et longue vie entourée des siens et que personne n'entendit plus jamais parler de la malédiction du Taj.

Deux siècle plus tard, le Taj Mahal est le monument le plus visité de la terre.

Il arrive encore de nos jours, que certains visiteurs ressentent une profonde sérénité et observent émerveillés, des sphères lumineuses, de couleurs rose-violet, argent,or ou bleue, parcourir le Taj Mahal subrepticement...


Elwing HM

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